Arts Plastiques: Vocabulaire

A

 

 

Animation (n. f.) : Type d'organisation d'éléments fixes, lié éventuellement à l'idée de mouvement:

- dans l'espace : organisation d'éléments plastiques déterminant un parcours du regard dansl'animation de surface sans privilégier un point de cet espace (voir composition);
- dans le temps : succession d'images fixes sur l'écran dans les films d'animation (illusion de mouvement réel). La prise de vue est obtenue image par image, qu'elle concerne des objets, des personnages (pixellisation), ou des dessins (dessins animés).

 

Anthropométrie (n. f.) : Terme inventé par le critique Pierre Restany pour qualifier les empreintes de corps dans l’oeuvre d’Yves Klein.

 

Anthropomorphe (adj.) : Se dit d’une forme qui rappelle celle de l’humain ou de l’homme.

 

Aplat (n. m.) : Surface de couleur ou de valeur unie, uniforme, sans nuance.

 

Aquarelle (n. f.) : L'aquarelle est, comme la gouache, une peinture à l'eau, dont la matière colorante, qui peut être très diluée, garde une grande transparence sur le papier. De ce fait, une couleur claire ne peut pas recouvrir (cacher) une couleur foncée. Par contre, il est possible d'obtenir un mélange coloré par superposition (voir gouache).

 

Arabesque (n. f.) : Motif décoratif composé de courbes, de lignes sinueuses entrelacées.

 

Arc (n. m) : Forme architecturale soutenant la voûte (arc brisé, en plein cintre, arc surbaissé,
outrepassé). Un arc-boutant épaule extérieurement le mur d'une église.

 

Arcade (n. f.) : Ouverture en forme d'arc.

 

Arcature (n. f.) : Série d'arcades réelles ou décoratives.

 

Architecture (n. f.) : Constructions, à destination fonctionnelle, réalisées par un architecte ou un maître d'oeuvre.

 

Arrière-plan (n. m.) : Espace qui s'étend derrière le sujet principal de l'image. Plan qui se trouve le plus en arrière. Terme plus utilisé dans les domaines photographique et cinématographique, en peinture, on parle plus volontiers de « fond ».

 

Art brut (n. m.) : Art exprimant la spontanéité pouvant utiliser des matériaux a priori non picturaux. Art des marginaux, proche de l'imagination de l'enfant qui n'est pas encore préoccupé de strictes règles de représentation (Dubuffet, Chaissac).

 

Art nouveau (n. m.) : Nom donné à un mouvement artistique européen de la fin du XIXe siècle luttant contre le déclin de l'artisanat provoqué par la révolution industrielle et réhabilitant les arts décoratifs. Cette tendance est caractérisée par une profusion ornementale où domine la ligne courbe d'inspiration végétale ou féminine (Cf. Guimart à Paris, Gaudi à Barcelone, Horta à Bruxelles pour l'architecture; Klimt à Vienne pour la peinture).

 

Art Pauvre (n. m.) : Mouvement italien des années 1960 (Arte Povera) s'opposant à l'art minimal trop rationnel et utilisant des matériaux « pauvres » pour créer des oeuvres remettant en cause l'idée de culture, de progrès. Les matériaux utilisés sont souvent organiques et périssables et renvoient l'homme aux énergies primordiales de l'univers. (Merz).

 

Arts plastiques (m. pluriel) : L'art relève de l'artifice parce qu'il fabrique des objets qui ne sont pas naturels, mais artificiels (art et artifice ont la même racine).

Un art est appelé plastique :
a) lorsqu'il est modelable dans une matière;
b) lorsqu'il s'attache essentiellement aux problèmes de la construction des formes. Ainsi le dessin, mais aussi la peinture, la sculpture et l'architecture partagent-ils la dénomination d'arts plastiques (terme systématiquement utilisé au pluriel car générique). Aujourd'hui, la séparation est floue entre les arts plastiques traditionnels et ceux dont la matière n'est pas modelée à la main mais qui s'inscrivent cependant dans le champ du visible : la photographie, le cinéma par exemple.

 

Assemblage (n. m.) : Consiste à réunir de manière solidaire différents éléments pour former un tout. Une oeuvre créée par assemblage peut être composée de divers matériaux bruts ou d’objets de récupération. Les artistes cubistes ou dadaïstes ont popularisé ce mode opératoire.

 

Autoportrait (n. m.) : Portrait d'un artiste par lui-même.

 

Avant-garde (n. f.) : Terme emprunté au vocabulaire militaire pour désigner ce qui opère une rupture avec le langage du temps présent, ce qui est en avance sur son temps: mouvement artistique d'avant-garde (concept né au XXe siècle ; concernant par exemple le cubisme, Dada, le nouveau réalisme…).

 

 

B

 

Balustrade (n. f.) : Rangée de balustres ou de colonnettes formant une petite clôture. Borde les terrasses, les balcons.

 

Bande dessinée (f.), B.D
- Moyen d'expression populaire très ancien apparu sous sa forme contemporaine au début du XXe siècle aux Etats-Unis (comics) et qui s'est considérablement développé depuis la naissance de l'Ecole franco-belge vers les années 50.
- Forme de récit en images dessinées qui utilise des codes précis et à l'intérieur desquelles peuvent figurer des sons (onomatopées), des commentaires, des dialogues qui s'inscrivent dans des "bulles" (ballons ou phylactères). Construite comme un film, la B.D. restitue l'illusion de la totalité de l'action en retenant les seulstemps forts et en décomposant le mouvement.

 

Baroque (adj. et n. m.) : Tendance artistique qui s'est développée du XVIe au XVIIe siècle d'abord en Italie puis dans les pays catholiques européens. Ce style joue sur les effets de mouvements, les compositions complexes, les contrastes lumineux et parfois la surabondance de détails. A l'opposé du mouvement classique plus fidèle aux rythmes statiques, le mouvement baroque préfère les rythmes dynamiques et utilise surtout les courbes et de très nombreux ornements.
Le style baroque est décoratif et « théâtral ». Il a été répandu par l'église catholique pour attirer les fidèles au moment de la crise du protestantisme (Voir Le Bernin, Rubens).

 

Bas-côté (n. m.) : Nef latérale d'une église.

 

Basilique (n. f.) : L'église chrétienne appelée basilique, tenait ce nom de l'édifice romain, sorte de halle rectangulaire terminée par une abside en hémicycle.

 

Bas-relief (n. m.) : Sculpture dont les figures se détachent légèrement d’un support plan. Bauhaus (n. propre m.) : Terme allemand associant Bau (construction) et Haus (maison) et qui désigne l’Ecole d'art constituée dans les années 192O en Allemagne par l'architecte Walter Gropius, où enseignèrent notamment les peintres Klee, Kandinsky, Itten. L'enseignement visait à intégrer l'architecture à toutes les formes d'expression artistiques en favorisant des créations fonctionnelles et standardisées dans la société industrielle. Ecole très influencée par l'abstraction géométrique.


Bestiaire (n. m.) : Représentation d’animaux réels ou imaginaires dans une oeuvre ou un groupe d’oeuvres d’un même auteur ou d’une même époque. Les bestiaires étaient très courants au Moyen Age, chargés d’une signification symbolique.

 

Béton (n. m.) : Mortier composé de sable, ciment et cailloux mélangés à de l'eau. Le béton armé contient des tiges ou des grilles métalliques qui augmentent considérablement sa solidité. Celleci est renforcée par des traitements mécaniques : les techniques de la précontrainte et de la vibration (Le Corbusier). Utilisé dans l'architecture moderne et contemporaine, il permet d'obtenir de grandes distances entre les points d'appui d'une architecture, donc un agrandissement des surfaces vitrées. En découlent également les constructions en porte-à-faux (avancées sans point d'appui : terrasse par exemple). Il peut donner naissance, par coffrage (dispositif en fer ou en bois maintenant le béton jusqu'à sa prise, son durcissement), à des formes arrondies dans l'architecture.

 

Bidimensionnel (adj.) : qui ne possède que deux dimensions, qui se déploie sur un plan

 

Brosse (n. f.) : À la différence du pinceau, qui est rond, souple et pointu, la brosse peut être plate, avec des poils relativement rigides.

 

Bulbe (n. m.) : Coupole renflée que l'on rencontre dans l'architecture russe ou baroque.

 

Bulle (n. f.) : Forme variable contenant un message écrit ou dessiné et qui sort de la bouche d'un personnage dans une bande dessinée. La forme d'une bulle varie selon :
- le sens (discours direct ou indirect, expression d'une pensée)
- l'intonation, le volume sonore ;
- l'espace disponible.
Au Moyen Age, le phylactère était une banderole utilisée pour inscrire les paroles prononcées parles personnages dans une peinture, un vitrail...

 

 

C

 

Cadavre exquis : Inventée par les surréalistes, cette expérience consiste à écrire ou dessiner à plusieurs sur un même support. Chacun leur tour, les protagonistes agissent sans savoir ce qui a été préalablement inscrit par les autres.

 

Cadrage (n. m.) : Terme cinématographique et photographique désignant l’action de cadrer, de choisir avec précision ce qui sera présenté ou non au regard du public. Opération qui consiste à choisir et définir ces limites de l’image.
Le cadrage a une incidence directe sur le plan de l’image (gros plan, plan d’ensemble etc.) On dit que tout ce qui se trouve à l’intérieur du cadre se trouve dans le champ, que tout ce qui n’y apparaît pas est hors-champ. Par extrapolation, terme qui peut s’utiliser pour la peinture.

 

Cadre (n. m.) : Objet qui isole l'oeuvre d'art de l'espace environnant pour la « mettre en scène ». Parallèlement au cadre qui isole le tableau du mur, le socle (le piédestal) isole la statue du sol. En tant que bordure ou que clôture, le cadre délimite la surface du tableau, de l'image. Il peut être de forme variable (surtout en BD). Il constitue donc une frontière qui définit topologiquement un intérieur et un extérieur.

 

Caissons (plafond à) (n. m.) : Vides laissés par l'assemblage des solives d'un plafond orné de moulures.

 

Calligramme (n. m.) : Image construite avec du texte (Apollinaire).

 

Calligraphie (n. f.) : Qui concerne l'écriture - en rège générale manuscrite et cursive -, la manière de bien former les lettres ou les signes (idéogrammes).

 

Camaïeu (n. m) : Peinture n'utilisant que les modulations d'une seule couleur. On obtient ainsi diverses valeurs ou nuances.

 

Canon (n. m.) : Dans les arts, le canon est la règle qui, à un moment donné et dans un champ artistique limité, va être retenue comme critère de beauté (de qualité). En sculpture ou en peinture, par exemple, le canon désigne l'ensemble des principes qui va servir de règles à l'artiste pour déterminer les proportions idéales d'une statue ou d'un nu. On peut ainsi parler du canon des Egyptiens, du canon de Polyclète (dans le Doryphore) avec son module, la largeur de la main, ou encore, du canon des ateliers au XIXe siècle qui prenait comme référence la hauteur d'une tête. Le canon est à la fois la règle de l'idéal de beauté et cet idéal.


Caractère (n. m.) : Signe conventionnel écrit ou gravé (caractères typographiques)

 

Cariatide / Caryatide (n. f.) : Support / Colonne en forme de statue féminine (Erechthéion d'Athènes, statues colonnes de Jean Goujon au Louvre).

 

Caricature (n. f.) : Déformation grotesque des traits d'une personne. Dessin humoristique ou satirique d’un personnage qui reste, malgré tout, reconnaissable.

 

Cartouche (n. m.) : Dans les dessins, cartes, sculptures ou architectures, espace réservé pour une inscription, un titre, une légende. Dans les monuments et bas-reliefs égyptiens, boucle ovale entourant le prénom ou le nom du pharaon en hiéroglyphes (le cartouche de Ramsès Il a aidé Champollion à déchiffrer les hiéroglyphes).

 

Cathédrale (n. f.) : Eglise épiscopale du diocèse. Généralement, la cathédrale est plus vaste que l'église. Les cathédrales les plus célèbres appartiennent à l'époque gothique : Amiens, Bourges, Chartres, Paris, Reims...

 

Cerner : marquer plus ou moins fortement un contour. Cette façon de faire découpe la forme dans l’espace.

 

Céramique (n. f.) : Technique de fabrication d'objets en terre cuite, faïence, grès, porcelaine.

 

Cercle chromatique (n. m.) (couleurs complémentaires) : Cercle sur lequel sont disposées les couleurs du spectre (de l'arc-en-ciel). Il correspond au plan de l'équateur dans la sphère des couleurs des peintres du Bauhaus (Klee, Itten) où le noir et le blanc occupent les pôles. Sur ce cercle, les couleurs complémentaires sont diamétralement opposées. Ainsi, dans sa forme élémentaire, ce cercle oppose :
- les couleurs primaires (ou fondamentales): BLEU (Cyan), ROUGE (Magenta), JAUNE (Primaire)
- les couleurs secondaires : ORANGE, VERT, VIOLET.
Juxtaposées, deux couleurs complémentaires créent un fort contraste ; mélangées, elles se détruisent et donnent un gris.

Traditionnellement, on distingue les couleurs chaudes (jaune, orangé, rouge) et les couleurs froides (vert, bleu, violet).

 

Champ (n. m) : Espace limité (du tableau). C'est ce que Kandinsky appelle le "plan originel". Espace ou surface contenu (e) dans les limites d’un cadre. On parle aussi de :
- champ visuel (cf. point de vue)
- champ (au sens de domaine) artistique ou plastique
- profondeur de champ en photographie
- champ et de contrechamp en cinéma.

 

Champ / contrechamp (n. m.)
Expression d'origine cinématographique (utilisée également en BD) pour désigner l'alternance entre un point de       vue  et le point de vue opposé. Technique utilisée dans le compte-rendu filmé d'un dialogue par exemple.

 

Chapiteau (n. m.) : Partie élargie et sculptée au sommet d'une colonne. On distingue des chapiteaux à décor géométrique ou végétal (chapiteaux antiques) ou illustrant des scènes religieuses (chapiteaux des églises, des cloîtres).

 

Châssis (n. m.) : Cadre de bois sur lequel on tend une toile (au théâtre, support de décor).

 

Chorégraphie (n. f.) : Ecriture des déplacements et des expressions corporelles sur un espace scénique. Danse.

 

Cinéma (n. m.) : Abréviation de cinématographe. Procédé technique s'appuyant sur le principe de la persistance des impressions rétiniennes, permettant l'enregistrement et la projection d'images dont le défilement au nombre de 24 par seconde permet une bonne restitution du mouvement. Il fut inventé par les frères Lumière à la fin du XIXe siècle. Art de créer des films surpellicules, le plus souvent en 16 ou 35 mm (largeur de la bande). Le cinéma se différencie de la vidéo par le support des films, par le mode d’enregistrement et par la diffusion des images.

 

Cinétique (art) (adj.) : Qui utilise le mouvement réel (Calder, Schaeffer).

 

Citation (n. f.) : Référence directe à une autre oeuvre, dans sa totalité ou en partie. Cette pratique permet de moduler les effets de distanciation vis-à-vis d’un contexte iconographique en interrogeant des systèmes de référence.

 

Clair-obscur (n. m.) : Distribution alternée des ombres et des lumières faisant saillir plus ou moins violemment les formes du tableau (Vinci, Le Caravage, De la Tour, Rembrandt).

 

Classicisme (n. m.) : Tendance artistique qui s'est développée dans l'antiquité gréco-latine et à partir du XVIle siècle en France (sous Louis XIV).
A l'opposé du mouvement baroque, le mouvement classique refuse tout ce qui est excessif dans le rythme et l'ornementation.L'organisation classique recherche la mesure et non l'effet théâtral. Le rythme statique domine sur le rythme dynamique. La raison domine sur le sentiment (Mansart, Velázquez, Le Brun).
Le néoclassisme désigne un courant artistique de la deuxième moitié du XVIIe siècle qui s'oppose à l'esthétique baroque et recherche des racines antiques et classiques sous l'influence des philosophes.

 

Cliché (n. m.) : Désigne un négatif en photographie

 

Code (n. m.) : Tout système de correspondances entre un signe et une signification. Ensemble des signes ayant chacun une signification précise (exemple : code de la route).

 

Collage (n. m.) : Technique utilisée successivement par les Cubistes (papiers collés) et les Dadaïstes (photomontage) dans les premières décennies du XXe siècle. L’artiste utilise des morceaux de papier, des photographies et de petits objets pour créer un nouvel objet plastique. L’idée d’« emprunt » n’est donc pas loin, puisque les éléments constitutifs de l’oeuvre peuvent se voir soustraits à l’environnement immédiat, au quotidien.

 

Colonne (n. f.) : Pilier cylindrique avec base et chapiteau, soutenant un édifice. Il existe des colonnes cannelées (colonnes antiques) torsadées (colonnes baroques). Pilier érigé verticalement (Brancusi, Buren, Pagès).

 

Coloris (n. m.) : Le coloris d'un tableau est l'agencement des couleurs dans ce tableau, de manière à produire des effets résultant des qualités, des positions et des dimensions respectives des différentes couleurs. Le coloris se distingue des effets de clair et d'obscur (valeurs).

 

Combine-painting (mot américain) : désigne l’incorporation inattendue d’objets dans la peinture (Cf. Rauschenberg)

 

Composition (n. f.) / Structure (n. f.) : Une composition est l'organisation hiérarchisée d'un espace à deux ou trois dimensions, qui tient compte du format dans lequel elle s'inscrit et dont l'unité d'ensemble dépasse l'addition (la juxtaposition) des éléments qui la constituent. Une composition peut être organisée à partir d'une dominante (généralement centrée) ou comporter un ou plusieurs foyers (pôles d'intérêt décentrés). Cette organisation finie, "individuelle" (Klee), où rien ne peut être ajouté ni retranché, se différencie de la structure.
Structure : organisation, agencement interne, qui combine un ou plusieurs éléments, sans se préoccuper du format, dans laquelle le mode de combinaison (de conjugaison) est plus important
que l'élément lui-même. Dans cette organisation « dividuelle » (Klee), il est possible d'ajouter ou de retrancher des éléments, de modifier le champ sans détruire la structure initiale. En privilégiant un élément (ou plusieurs) d'une structure, il est possible d'obtenir une composition.

 

Compression (n. f.) : Désigne une oeuvre obtenue par une technique particulière d’écrasement. Voir le travail de César.

 

Concept (n. m.) : Idée générale et abstraite. Exemple : le beau.

 

Conceptuel (art) (adj.) : Démarche artistique des années 1960 ; issue de l'art minimal, elle fait référence à une démarche ou à une réflexion. Il s’agit de questionner les fondements du langage artistique par une analyse liée à la perception, à la subjectivité de la réception et à la matérialité de l’oeuvre. Le discours se substitue parfois à la pratique, l'oeuvre pouvant prendre l'apparence d'un texte, d'un happening, d'une installation (Kosuth, Beuys).

 

Connoté (adj.) : Un signe est connoté par toutes les expériences connues ou vécues, liées à l'utilisation présente ou passée du signe. Exemple: une chaise peut être image de telle époque, image perspective, objet de style, image qui évoque le confort, image replacée dans la série des sièges possibles (fauteuil, tabouret, etc.). La connotation est constituée par les éléments subjectifs ou variables du signe selon les
contextes.

 

Constructivisme (n. m.) : Mouvement artistique russe du début du XXe siècle privilégiant l'idée de structure à l'idée de forme : chaque élément plastique est considéré pour ses propriétés propres et en relation avec les propriétés des éléments auxquels il est assemblé. Le résultat, plus abstrait que concret, est érigé en modèle qui sert une idéologie socialiste, avec transparence de la fonction dans la structure sociale (Vladimir Tatlin). Ce mouvement aura une influence sur le néoplasticisme hollandais et le Bauhaus allemand.

 

Contemporain (art) (adj.) : L'expression art contemporain est habituellement utilisée pour désigner les pratiques et réalisations d'artistes d'aujourd'hui, ainsi que les musées, institutions, galeries montrant leurs oeuvres. La notion de contemporain est d’abord une notion temporelle : elle signifie simultanéité entre deux choses. Donc, est contemporain "ce qui est dans le même temps que le sujet". L’art contemporain serait donc l’art qui se fait aujourd’hui, du temps d’un locuteur vivant. Mais appliquée à l’art, cette notion, sans perdre son caractère historique, revêt un caractère esthétique.
L’art contemporain possède en lui-même de nécessaires partis pris. Il s’inscrit à la suite de l’art moderne et met, en quelque sorte, fin à celui-ci. La difficulté réside, pour le profane, dans le fait que moderne et contemporain peuvent être, dans le langage courant, considérés comme synonymes. Cette difficulté est accentuée du fait que, dans le langage des historiens, les termes moderne et contemporain correspondent à des époques précises : époque moderne de la Renaissance à la Révolution, époque contemporaine de la Révolution à aujourd’hui.
La plupart des ouvrages, lorsqu’ils évoquent l’art contemporain, traitent de la période qui débute en 1945 et va jusqu'à nos jours...

 

Contour (n. m.) : ligne marquant le tour, la forme extérieure, d’un corps, d’un objet, d’une figure. C’est une limite.

 

Contraste (n. m.) : Opposition de deux termes à l'intérieur d'un même système ; par exemple, contraste entre des éléments plastiques, contraste de couleurs, de dimensions, de formes, de matières, de valeurs, etc.

 

Contre-jour (n. m.) : Phénomène optique dû à la présence d’un éclairage derrière l’objet ou la personne que l’on regarde – qui, du coup devient sombre avec peu de détails perceptibles.

 

Contre-plongée (n. f.) : Terme photographique et cinématographique qui indique que le sujet observé est placé plus haut que le niveau de nos yeux.

 

Couleur (n. f.) : Impression que fait sur l'oeil la lumière diffusée par les corps. Qualité sensible que perçoit la vue humaine : lorsque nous disons qu'un objet est bleu, cela signifie en réalité que la surface de cet objet absorbe tout le rayonnement lumineux à l'exception du bleu. Ainsi, un objet a-t-il besoin de lumière pour paraître coloré. C'est en 1676 que le physicien Isaac Newton montre expérimentalement que la lumière blanche (lumière solaire) contient toutes les couleurs du rouge au violet (couleurs du spectre).
Les couleurs du peintre sont des pigments, c'est-à-dire des substances (des matières) colorées. Il existe des symboliques de couleurs variables selon les cultures. Au-delà de considérations purement techniques, la couleur demeure la matière première de la peinture. Chaque artiste lui voue un intérêt particulier et lui attribue une fonction précise. Fernand Léger, par exemple, se sert de la couleur comme d’un moyen pour structurer l’espace.

 

Coulure (n. f.) : Trace que laisse une matière fluide qui coule sur une surface.

 

Coupole (n. f.) : Voûte hémisphérique intérieure d’un dôme.

 

Crayon (n. m.) : À l'origine, c'était un petit morceau de craie utilisé pour écrire ou dessiner. Aujourd'hui, c'est un outil de dessin composé d'une mine graphite protégée par une gaine en bois. Sa dureté est graduée de 8B (mine grasse) à 8H (mine dure). Il existe également des crayons de couleurs, de fusain, de sanguine. Par extension, dessin réalisé à partir de cet outil.

 

Croquis (n. m.) : Dessin exécuté très rapidement, à main levée, figurant par des moyens très abréviatifs un objet quelconque. Il s’agit d’y saisir ce qui est essentiel.

 

Cubisme (n. m.) : Mouvement artistique du début du XXe siècle qui décompose les formes visibles en éléments simples et géométriques en les rendant perceptibles de plusieurs points de
vue à la fois. Le cubisme a remis en question la perspective conique de la Renaissance italienne à un seul
point de vue (Picasso, Braque).

 

 

D

 

Dadaïsme (n. m.) : Mouvement artistique né en 1916 de la rencontre de poètes, plasticiens et hommes de théâtre qui dénonçait la raison humaine et toute idée de beau en art, en déployant une provocation souvent humoristique.
Duchamp a produit de nombreux collages et objets appelés ready-made.

 

Déambulatoire (n. m.) : Galerie de circulation autour du choeur d'une église, reliant les bascôtés.

 

Décoration (n. f.) : Action d'agrémenter un espace pouvant aller jusqu'à le transformer. Action de pourvoir d'éléments, d'accessoires constituant un embellissement. Résultat de cette action.

Découpage (filmique) (n. m.) : Terme cinématographique désignant la séparation de l'action en phases successives, plan par plan, séquence par séquence. Le découpage technique (le storyboard) d'un film comporte, par colonnes, toutes les indications concernant la prise de vue de chaque plan (éléments visuels et sonores).

 

Dégradé (n. m.) : Modification progressive d'une couleur ou d'une valeur. Un dégradé peut être continu ou discontinu (suivant des bandes horizontales par exemple) Passage d’une couleur à une autre, d’une valeur à une autre, avec une transition où les deux se confondent.

 

Démarche (n. f.) : Manière de conduire un raisonnement, une méthode. La démarche artistique est la manière dont un artiste effectue son itinéraire de création par rapport à des choix. Elle détermine et singularise son oeuvre.

 

Demi-teintes (n. f.) : Teintes dont la valeur est à mi-chemin entre le clair et le foncé, la lumière et l’ombre.

 

Dénoté (n. m.) : Un signe (image ou mot) a une signification générale qui est l'élément stable non subjectif de la signification (I'idée que tout le monde s'en fait) : c'est le niveau dénoté du signe. Par exemple: le dénoté du signe "chaise" ou du dessin d'une chaise est l'idée de l'objet comme fonction ("qui sert à s'asseoir"). Le dénoté n'est pas le référent qui est l'objet lui-même.

 

Design (n. m.) : Terme anglais concernant le dessin d’objets industriels. Le dessinateur est appelé designer. Contraintes fonctionnelles et impératifs de production en sont les caractéristiques : la forme ou la structure de montage doit être en lien avec la fonction ou l’usage de l’objet.

 

Dessin (n. m.) : Indépendamment de ses moyens matériels (support bidimensionnel, outils, médium) et du geste qui l'engendre, le dessin se caractérise par la ligne (qui est un élément plastique).

 

Détourner : Utiliser une oeuvre ou un objet existant en modifiant son sens initial ou sa fonction.

 

Détrempe (n. f.) : Technique de peinture qui utilise des pigments additionnés d’une matière coagulante (oeuf, colle…). Désigne aussi l’oeuvre réalisée à partir de cette technique.

 

Diaphragme (n. m.) : Dans l'appareil photographique traditionnel, système de réglage de l'entrée de la lumière qui vient frapper la pellicule.

 

Digitalisation (n. f.) : Procédé par lequel des images analogiques (obtenues par la vidéo) sont numérisées (traduites en système numérique), afin d'être traitées par ordinateur. Synonyme de numérisation.

 

Diptyque (n. m.) : OEuvre composée de deux parties qui peuvent éventuellement se refermer l’une sur l’autre.

 

Disproportion (n. f.) : Défaut de proportion, volontaire ou non.

 

Dripping (n. m.) : Terme anglais signifiant l'acte de projeter de la peinture liquide sur une surface (Pollock).

 

Dynamique (adj. ou n. f.) : Qui traduit le mouvement. Se dit aussi d’une oeuvre de laquelle se dégagent intensité, vivacité et force.

 

 

E

 

 

Ebauche (n. f.) : Premier stade d’exécution d’une oeuvre picturale ou sculpturale. A ce moment, la structure générale ou la composition est déjà visible.

 

Echelle (n. f.) : C’est une référence qui fixe par convention des équivalences de dimensions. Rapport entre la mesure réelle d'un objet (paysage, architecture ...) et celle de sa représentation. S'exprime par un rapport: 1/100e, par exemple. Dans ce cas, 1 cm sur la maquette représente 1 mètre en réalité. Le hors-échelle peut provoquer des effets fantastiques. Au cinéma, l'échelle des plans est la grandeur d'un élément (personnage, objet) dans l'image par rapport à la taille de l'image.

 

Elément plastique (n. m.) : Forme plastique élémentaire dont dispose un plasticien pour créer une oeuvre (point, ligne, valeur, couleur, effet de matière ...). Ce que Juan Gris appelle la "technique" et André Lhote les "invariants plastiques".

 

Elévation (n. f) : Moyen physique qui permet de présenter quelque chose en hauteur (socle, piédestal).

En architecture, représentation par le dessin d'un édifice dans sa projection géométrale et verticale.

 

 

Ellipse (n. f.) : Courbe fermée ressemblant à un ovale représentant le cercle en perspective conique.
Dans la BD ou le film, désigne la suppression volontaire d'images dans une suite d'images pour ne conserver que les temps forts de la narration. C'est un raccourci suggestif.

 

Emaux (n. m. pl.) : Substances transparentes (silice) colorées par des oxydes métalliques : elles durcissent à la cuisson (6000° environ) et devienne nt inaltérables. Elles s'appliquent sur une surface métallique ou céramique (terre cuite, faïence, porcelaine, grès) pour lui conférer un aspect lisse, coloré et brillant.

 

Emboîter : Technique d’assemblage où les éléments pénètrent les uns dans les autres. L’emboîtage permet de travailler en trois dimensions en assurant une certaine solidité à l’ensemble.

 

Empâtement (n. m.) : Dans une peinture, endroit où la matière colorée s'épaissit pour obtenir un relief visible. Effets de matière, traces de gestes ou d’outils y sont repérables. C’est un élément extérieur à la représentation mais lié au processus de création auquel il participe (style de Van Gogh, par exemple).

 

Empreinte (n. f.) : Marque en creux ou en relief, ou encore trace laissée par le poids d'un corps sur un matériau plus ou moins dur (cf. Viallat, Penone). Trace obtenue par frottage sur un support souple épousant les aspérités du relief (cf. Ernst, Michaux).

 

Encre (n. f.) : Liquide coloré dont on se sert pour écrire, dessiner ou imprimer. L’encre de Chine est obtenue avec du charbon ou du noir de fumée.

Enduit (n. m.) : Couche de mortier ou préparation appliquée sur un support.

 

Enluminure (n. f.) : Décoration très minutieuse et colorée d'anciens livres religieux : scènes illustratives en miniature ou décoration des lettres majuscules. Art de décorer les manuscrits à l’époque où l’imprimerie n’existe pas encore, principalement au Moyen Age.

 

Entablement (n. m.) : Saillie au sommet des murs d'un bâtiment qui supporte la toiture. Dans l'antiquité, l'entablement du temple se situe entre la colonne et le fronton. Décoré d'une frise de petits tableaux de marbre, il comprend l'architrave (linteau), la frise et la corniche (moulure).

 

Enveloppe (n. f.) : Désigne ce qui habille une structure, une armature. C'est l'aspect extérieur, la façade.

 

Environnement (n. m.) : OEuvres tridimensionnelles - dont les premières furent réalisées dans les années 1950 – qui impliquent totalement le spectateur. Extension de l’assemblage qui intéresse de nombreux sens : vue, odorat, toucher, ouïe : le spectateur est « dans » l’oeuvre.

 

Epreuve (n. f.) : On appelle épreuve chaque tirage d'une gravure ou d'une sculpture. Une épreuve d'artiste est un tirage réalisé par l'artiste lui-même et souvent annoté de sa main E.A pour Epreuve d'Artiste.

 

Epure (n. f.) : Dessin au trait représentant les dimensions d'un objet par ses différentes projections sur une surface plane (plan, élévation, profil).

 

Espace (n. m.) : Lieu d'intervention du plasticien ; l'espace bidimensionnel est assimilé au plan, l'espace tridimensionnel se définit par la profondeur de son volume. Il existe donc plusieurs types d'espaces :

Espace en deux dimensions ou bidimensionnel. Sur un support en deux dimensions (espace littéral), il est possible de représenter la profondeur et l'espace (espace suggéré). L'espace littéral est l'espace physique (réel) offert par le support brut. On parle de l'espace littéral d'une feuille de papier ou d'espace plan. Cet espace limité possède des dimensions et une matérialité propre qui dépendent totalement du support.
L'artiste peut donner l'illusion que ce qu'il représente est en volume. Il peut également donner l'illusion que des volumes (des corps ou des objets) se trouvent à différents endroits dans cet espace suggéré. L'espace suggéré est donc la profondeur représentée sur un support (papier, carton, toile, etc.) par différents moyens comme la perspective, la succession des plans, etc.
Espace en trois dimensions ou tridimensionnel.
L'espace en trois dimensions est physiquement bien réel et les sculpteurs sont confrontésaux rapports de leurs  oeuvres avec cet espace. Il en est de même pour les architectes.

 

Esquisse (n. f.) : Dessin exécuté au crayon ou au fusain, l'esquisse donne l'impression d'être inachevée. Elle est le point de départ de la réalisation d'une oeuvre et n'est pas un aboutissement. Elle sert à guider l'artiste jusqu'au travail final, sur un autre support.

 

Esquisser (> jaillir) : Cette phase préparatoire à la réalisation d'une oeuvre aboutie est indispensable pour sélectionner la meilleure orientation possible. Certains artistes réalisent quelques dizaines de croquis avant de travailler sur un support définitif. L’esquisse matérialise donc un aperçu général de l’oeuvre à venir.

 

Estampe (n. f.) : Image imprimée à partir d'une matrice gravée sur cuivre, sur bois ou dessinée sur pierre.

Les techniques de l'estampe permettent d'obtenir autant d'empreintes qu'on le désire et, si on modifie la matrice, un grand nombre d'états ou de variations. Elle pose donc la question de la reprographie mécanique et du multiple.

 

Estomper : Estomper consiste à dégrader, à adoucir, à atténuer les contours d'un dessin ou autre.

 

Etendue (n. f.) : C'est une superficie, c'est à dire une surface au sol. On parle de l'étendue d'un paysage, qui soit réel ou représenté de manière plus ou moins réaliste, en peinture comme en photographie.

 

Etude (n. f.) : C'est un dessin, une peinture ou un modelage réalisé d'après nature et servant à la préparation d’une oeuvre.

 

Esthétique (n. f.) : Terme créé au XVIIIe siècle pour distinguer les « faits d’intelligence » des « faits de sensibilité», étude philosophique et scientifique de l’art et du beau. Pour Kant, il s’agit de l’étude du « jugement de goût ».

 

Expressionnisme (n. m.) : Tendance artistique valorisant l'intensité de l'expression jusqu'à la déformation du sujet représenté (formes éclatées, couleurs contrastées, violence de la touche). Elle se développe à partir du début du XXe siècle en Allemagne. Dans l'Allemagne de l'entredeux-guerres, l'Expressionnisme traduit l'angoisse de l'homme face à la guerre, à la société, et sa révolte.
Ce mouvement s'exprime en peinture et en sculpture : mouvement "Die Brücke" (le pont) et "Der Blaue Reiter " (le cavalier bleu).
Il existe un expressionnisme abstrait à partir de l'après-guerre en France et aux Etats-Unis (Pollock) : l'importance y est donnée à l'acte de peindre et à l'ouverture du champ pictural qui ne possède plus de centre.

 

 

 

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